« D’entrée de jeu, le traumatisme remet en cause la justice dans le monde et les hypothèses de base de la vie humaine qui nous aident dans la vie quotidienne… il serait difficile de quitter la maison le matin si vous pensiez que le monde n’est pas sécuritaire, que tout le monde est dangereux ou que la vie n’en vaut pas la peine. »
(Centre for Substance Abuse Treatment, 2014).
Chaque personne réagit au traumatisme à sa manière. La force du système de soutien d’une femme, ses capacités d’adaptation et la nature du traumatisme qu’elle a vécu sont tous des facteurs qui définiront les répercussions du traumatisme sur son cerveau, sur son corps et sur sa vie entière.
Si les effets du traumatisme interfèrent dans le fonctionnement d’une femme pour plus d’un mois, les professionnelles et professionnels de la santé pourraient faire un diagnostic de trouble de stress post-traumatique (TSPT) ou de TSPT complexe (“DSM-V Criteria for PTSD,” 2018).
Parmi les symptômes du TSPT inclus dans l’article, on retrouve : revivre l’événement traumatique encore et encore, avoir des souvenirs bouleversants de l’événement, éviter tout ce qui pourrait rappeler le traumatisme, être incapable de ressentir du plaisir, avoir de la difficulté à se concentrer, avoir des problèmes de mémoire et de sommeil, être en hypervigilance (“DSM-V Criteria for PTSD,” 2019).
Un traumatisme auquel a survécu une femme aînée peut influencer son expérience du vieillissement – même si le traumatisme s’est produit lorsqu’elle était enfant et qu’elle ne s’en souvient pas complètement ou pas du tout. Le traumatisme augmente le risque qu’une aînée développe des problèmes de coeur ou de foie ou une maladie auto-immune ou neurodégénérative ainsi que des problèmes de santé mentale comme la dépression, l’anxiété et la psychose (Substance Abuse and Mental Health Services Administration, 2014). Les survivantes de traumatisme ont plus de risque de présenter des symptômes de ménopause pénibles dont des problèmes de sommeil, des sueurs nocturnes, de la sècheresse vaginale et de la douleur durant une relation sexuelle (Nogrady, 2018). Trop souvent, le traumatisme qu’a vécu une femme n’est pas reconnu comme un élément central dans son bien-être et sa santé mentale.
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